PEINDRE UN CARENAGE
Avec ce document, je vais tenter d’aider les fans de Pocket à relooker leur engin de manière semi-professionnelle en prenant compte de l’inexpérience des novices et du fait que très souvent le matériel n’est pas acquis pour tout le monde.
J’ai également été sensible au coût des produits de peinture, j’ai donc utilisé des produits que l’on retrouve dans le commerce à de moindre frais.
Pocket avant Travaux
- Première étape, ponçage des arrêtes(et oui, Pitou, il faut poncer avant de peindre)
La première étape consiste à faire disparaître les arêtes dues au moulage du carénage.
Pour cela, j’utilise du papier à sec grain 220.
Plus gros, marquerait trop le plastique, et plus fin nous épuiserait avant d’en voir le bout.
J’en profite également pour enlever les arêtes de peinture.
Nous devons éviter au maximum de laisser des arrêtes franches comme celle désignée par la flèche rouge sur la photo.
Je fais la manip avec du 220, puis je recommence un petit coup avec du 360 dans le seul but d’atténuer les rayures faites par le 220 que j’ai été contrains d’utiliser.
En poncent au 360, ça me permet de ne mettre qu’une couche fine d’apprêt.
Voilà, les arêtes sont enlevées, la surface à peindre est lisse comme une peau de …
- DégraissageUn petit coup de dégraissant avant la mise en apprêt.
Le dégraissage est important, il évite le silicone et les taches de graisse.
La graisse est le pire ennemi de la peinture.
Parfois, le peintre aussi !!!
Voici le résultat sans dégraissage
-Mise en apprêtL’apprêt se met
avant la peinture. Lol
Son boulot est de combler tous les défauts d’aspect de la pièce à peindre.
Il s’agit en fait, de ce que l’on appelle un apprêt garnissant.
Il doit donc cacher nos traces de ponçage, cacher les trous dus à la réaction chimique de la polymérisation (durcissement) du mastic, etc. …
J’ai utilisé du Prima en 3 pour 1 de marque PPG.
Je n’aime pas trop les produits PPG, mais il faut admettre que leur apprêt se travaille bien.
J’applique une couche catalysé en 3 pour 1, et une couche sur-diluée.
La première couche garnit et la seconde va se tendre et réduire ainsi le phénomène peau d’orange.
En fait, sur ce genre de pièces, il n’est pas nécessaire de garnir, il faut juste enlever les rayures de ponçage et avoir un bel aspect.
La technique de pistolage pour l’apprêt n’a pas vraiment d’importance pour notre exemple.
Il suffit de couvrir intelligemment les parties qui ont été poncés.
La seconde couche n’est pas obligatoire, mais pour mon cas, elle me permet de mettre par la suite qu’une fine couche de peinture juste histoire de colorer les fonds.
Il n’est pas nécessaire d’en mettre énormément.
Je me répète, mais le but est d’atténuer les rayures de ponçage.
De plus, l’apprêt est un produit lourd, sur un Racing, la chasse au poids n’est pas négligeable.
Des bombes d’apprêt sont dispo chez Carrouf, Naurauto, ou mieux, chez AD Julien.
Je ne veux pas leur faire de la Pub, (je ne les aime pas), mais leurs bombes d’apprêt sont pas mal.
De plus elles disposent d’une tête qui pulvérise le produit en éventail.
C’est à dire en s’écartant comme les pistolets de peinture professionnels.
Pour ceux qui travaillent à la bombe, bien secouer la bombe, la charge de l’apprêt a tendance à rester au fonds de la bombe.
Il faut la secouer bien plus qu’une bombe de peinture quelconque.
Bombe ou pas, la suite sera la même.
Je pense que 12 ou 13 heures sont nécessaires pour le séchage d’un apprêt à la bombe.
A partir de maintenant, c’est du sérieux.Les conneries que nous ferons à présent ressortiront au final.
Pour le ponçage de l’apprêt, on va utiliser un papier à l’eau 800 pour dégrossir et 1200 pour fignoler.
Le but de la manœuvre est d’enlever l’effet « peau d’orange » de l’apprêt.
N’oublions pas que l’on est sensé en avoir mis peu.
Ce qu’il faut maintenant, c’est parfaire l’état de surface.
Nous devons maintenant faire en sorte d’avoir une surface aussi lisse que possible.
Celui qui fait briller l’apprêt a réussi un ponçage fin et régulier, ce qui est bon pour ce que l’on va faire avec ce genre de carénage.
Contrairement aux amateurs qui pensent tout connaître sur la peinture, le ponçage se fait en cercle.
Sur les surfaces planes, nous utilisons une cale en caoutchouc et pour le arrondis, nous utilisons la main, mais perpendiculairement au sens des phalanges.
Ça ne servirait à rien en effet d’enlever les traces de ponçage pour rajouter des traces de doigts.
Il faut éviter de découvrir au maximum l’apprêt.
Pour notre cas, nous allons faire le fond en noir.
Donc, si on découvre un peu, c’est pas grave, en général, le noir couvre bien.
L’apprêt est poncé. Je n’ai pas de photos pour ça.
Sur une photo, nous n’aurions pas vraiment pu voir la différence.
Le mieux, ça aurait été de faire une vidéo, mais je n’ai que deux mains.
Mon ponçage est terminé, l’état de surface de mes carénages est aussi doux que …
DégraissageA chaque opération qui nécessite la manipulation des pièces à peindre, un petit coup de dégraissant n’est pas du luxe.
La graisse est le plus grand ennemi de la peinture.
-Application de la couleur de fondAttention, je n’ai pas encore eu l’occasion de voir tous les modèles de pocket.
Si certaines ont des coques en polypropylène, alors il faudra probablement utiliser un accrocheur pour plastique.
La couleur de fond pour notre démo sera le noir.
J’ai remarqué qu’une majorité de Pocketeur utilisait le noir.
Je dois prendre en considération dans cette démo que tous n’avons pas mon matériel, que tous n’avons pas le même savoir faire mais que tous voulons une belle pocket pour pas cher.
Je vais donc utiliser du noir métal qu’il me reste de mon ancienne voiture.
La quantité utilisée pour moi est ridicule, elle doit être de l’ordre de 40 centilitre.
Soit deux fois le godet de mon pétard.
Voyez vous même !!! Pour ceux qui utilisent les bombes de peintures, ça fera naturellement une bombe, mais il en restera.
Comme pour l’apprêt, les bombes de peintures se trouvent en grande surface.
Je conseille tout de même d’aller chez AD Julien et pour plusieurs raisons.
- Le vendeur vous fera exactement la teinte que vous voulez
- produits professionnels
- pas plus cher que chez Cora ou Norauto
- et de plus, le vendeur est compétent pour vous conseiller
Vous avez en outre le choix en allant chez AD de choisir si vous voulez une peinture brillante, ou une base à vernir.
Dans ce dernier cas, il faudra acheter une bombe de couleur matte (pour notre cas du noir) et une bombe de vernis.
Je tiens à préciser qu’une bombe de peinture coûte le même prix, qu’elle soit blanche, verte, rouge, etc…
Avant de commencer, il faut s’assurer qu’on sache quoi faire des pièces une fois peintes.
Il ne suffit pas de poser les pièces sur une planche entre deux tréteaux, les pièces doivent êtres peintes également en dessous.
Il faut donc débarrasser son établi, étagères, table, etc…
Eviter de poser les pièces au sol à cause des remontées de poussières.Je sais, ça paraît bête ce que je dis, mais lorsque l’on a un carénage dans la main gauche et un pistolet dans la main droite, c’est bien de savoir ou poser sa pièce sans devoir traverser le garage en remuant les poussières.
Tous les moyens sont bons, pour ma part, une visse et un bout de tasseau, ça fait l’affaire.
En général, je bloque mes tasseaux directement sur mes tréteaux avec une pince étau.
Pour la couche de fond, que ce soit avec une bombe ou un pistolet, il faut être plus méticuleux.
Le mieux est de faire des passes régulières sans trop charger, pour éviter les coulures.
Inutile de repasser plusieurs fois au même endroit, en utilisant des teintes métallisées ou nacrées, on risque de faire varier la teinte.
Ne chercher pas à tout couvrir parfaitement dés la première couche.C’est un élément que j’ai pris uniquement pour faire ressortir le sens des flèches.
Ce n’est pas un élément de la pocket que l’on a vu plus haut.
Les passes doivent êtres régulières, ce qui veut dire que si l’on démarre de travers, alors tant pis. On continu de travers.
Les passes doivent se chevaucher de quelques centimètres.
La distance du pistolage, en ce qui concerne un peintre au pistolet, alors seul le peintre peut définir sa distance en fonction des réglages de son pistolet.
Pour ce qui est de l’utilisation des bombes de peinture, alors on observe au départ une distance d’une vingtaine de centimètres.
Mais cette distance varie surtout en fonction de l’œil du bombeur.
Dés les premières passes, on voit bien si on dépose assez de peinture ou pas.
Rien n’interdit de faire deux ou trois passes, s’arrêter pour regarder et reprendre ensuite.
Il vaut mieux quand même être trop éloigné au début plutôt que pas assez.
Peindre de trop prêt, impose inéluctablement une belle coulure.
L’important est surtout de faire des passes régulières.
Maintenant que la première couche est terminée, il faut inspecter un peu les pièces pour voir si on a fait des manques, des coulures ou pire des craquelures.
Lorsque les éléments sont peints, on observe quelques instants de repos, afin de laisser les solvants s’évaporer un peu.
Le temps de fumer une clop, et on attaque la seconde couche.
La seconde couche va se faire de la même manière que la première, je veux dire avant autant de régularité, mais en couche croisé.
Autrement dit, les passes ne se feront plus de droite à gauche mais de haut en bas.
Le fait de croiser les couches, ça permet de ne pas faire de manque de peinture deux fois au même endroit.
Ça permet également de démarbrer lorsque l’on fait un métal ou une nacre.
Mais bon passons ce genre de détails.
La seconde couche doit cacher les conneries (manques, marbrure, etc…) faites sur la première et doit également uniformiser l’aspect.
N’oublions pas que la seconde couche est celle que l’on voie en final.
Elle doit se marier avec la première couche
Même si on revernis par dessus, une connerie reste une connerie.
Toutefois, il est possible de poncer au 1200 à l’eau, par exemple une coulure, et de revernir par dessus.
Voilà, ma base est terminée.
Une base sèche relativement vite qu’elle soit au pistolet ou à la bombe.
Le temps de nettoyer le pistolet et on peut déjà manipuler les pièces.
Pour les peintures dites « brillant directe » s’est différent, le temps de séchage est d’environ une douzaine d’heures.
A cette étape, ceux qui ont utilisé une bombe de peinture brillant directe ont fini.
Pour ceux qui ont choisi une bombe de base à vernir ont maintenant deux choix.
Ou bien ils font une déco comme celle que je vais faire, ou bien ils peuvent passer deux couches (croisées) de vernis.
Je tiens à préciser qu’une bombe de vernis ne coûte pas plus cher qu’une bombe de couleur.
L’avantage de faire un vernis est d’une part, c’est plus joli, et d’autre part, ça nous laisse la possibilité de poncer un peu si l’on a fait des coulures, ou si il y a des poussières.
De plus, les vernis sont maintenant tous anti UV, ce qui évite à la peinture de se délaver avec le temps.
C’est important, surtout si l’on fais une couleur claire.
Suite